Cap...Le cinquantenaire de l' Indépendance de l'Algérie (5)
Prologue
Du côté algérien: Tayeb Boulahrouf
( Né le 9 avril 1923 à Guelma- décédé le 27 juin 2005 à Alger).
Tayeb Boulahrouf était un militant politique nationaliste et un diplomate. Il est le père de mon ami Djaafar. Donc, j'aborde cette personnalité pour son rôle dans le mouvement national, les accords d'Evian et mes souvenirs lors de déjeuner qui nous offert Karim et moi en présence de Djaafar à l'ambassade d'Algérie au Portugal le mois de janvier 1984. Pour l'anecdote, on voulait lors des vacances universitaires de janvier 1984 aller en France, en Italie et en Roumanie, mais Djaafar nous a proposé qu’on fasse le Portugal et l'Espagne comme lieu de transit. Je me rappelle du déjeuner servi par une employée portugaise de l'ambassade en la présence de sa mère (suissesse) et son père que Dieu ait leurs âmes. La discussion avec son excellence Monsieur l'Ambassadeur a duré quelques minutes et a pris l'initiative pour me programmer une réunion avec le Président de la chambre de commerce arabo-portugaise. J'ai eu l'occasion de le voir après sa retraite dans son domicile à Hydra (Alger) et je n'ai jamais pris l'initiative pour aborder avec lui sa vie consacrée au mouvement national, à la révolution algérienne et à la diplomatie. Mais selon son fils, Tayeb Boulahrouf n'a jamais voulu écrire ses mémoires qui pouvaient éclairer l'histoire de ce pays pour des raisons propres à lui. Ce que je garde des discussions avec Djaffar et rarement avec ses deux autres fils, leur père a consacré sa vie pour l'Algérie en toute conviction tout en restant discret. Pour la mémoire collective et personnelle, on garde de Tayeb Boulahrouf , l'image d'un bel homme à Evian lors des pourparlers pour l'indépendance mais sans oublier son engagement diplomatique en Yougoslavie (d'ailleurs son fils Djaafar est né à Sarajevo ), Rome, Lima, Bucarest, Buenos Aires, La Paz et Lisbonne, sans oublier son engagement depuis son enfance (à l'âge de 15 ans) au sein du PPA, puis PPA-MtlD, les événements du 8 mai 1945, arrêté et relâché à plusieurs reprises avant d’être nommé en 1952 membre du comité central. Désigné par le gouvernement provisoire de la république algérienne de représentant de l'Algérie à Rome il a participé aux négociations qui ont conduit aux accords d'Evian sur l’audotérmination.
Attention, face au Feu Tayeb Boulahrouf je ne trouve aucune personnalité de l'autre coté. Donc, le choix de Rémy Madoui pour ce billet, n'est pas une comparaison ou un vis à vis, mais un récit indépendant au récit consacré à Tayeb Boulahrouf.
Du côté français : Rémy Madoui
Comme pour Messali Hadj et le Général Belounis, Rémy Madoui, que je découvre récemment dans "Le Monde" Hors-série Consacré à la Guerre d'Algérie : Mémoires Parallèles, a terminé la révolution algérienne en tant que Harkis ou traitre pour les algériens malgré son engagement pour la cause nationale au début des événements. D'ailleurs dans notre religion on prie Dieu pour que notre fin soit heureuse et on dit souvent que l'homme est jugé de la dernière image qu'il donne de son parcours. Rémy ou Si Nadji (pseudo révolutionnaire) a rejoint la révolution en 1956 et en 1960 est devenu sous-lieutenant de l'armée française. D’un père tué par les français en 1956 et d'une famille anticolonialiste, Rémy a pris les armes contre la France dans le respect de cette tradition. Pour des raisons d'espionnage ou de soupçons selon ses dires, Rémy est devenu un ennemi radical de son pays. Une question que l’on se pose toujours, les choix des uns et des autres, est- il le fruit du destin ou c’est un choix personnel décidé au préalable ? Enfin, pour sa photo que j'ai tiré du net et publié dans le monde hors-série, je me suis posé plusieurs questionS sur la physionomie de ce militaire. J'ai l'impression que je suis en face d'un européen malgré qu'il est né dans la tribu des Ouled Sidi M'Hamed dans la commune Général-Couraud devenue Bordj Emir Khaled dans la plaine de Chélif. Aussi, Rémy est un prénom arabe ou français?
Note : Pour préparer cette série d'articles, je trouve peu de Harkis qui ont réussi dans la vie. Contrairement aux parents, quelques enfants de Harkis ont pu franchir tous les obstacles pour faire une place dans la vie professionnelle et sociale en France. Pour les Harkis qui sont restés en Algérie, aucune étude n'a été consacrée à cette population.
voir :