Cap...Le cinquantenaire de l' Indépendance de l'Algérie (1)
Par
Abdeslam Benlarbi
Aujourd'hui : Mohamed Boudiaf & Messali El-Hadj
Du côté algérien : Mohamed Boudiaf
(Né à M'Sila le 23 juin, assassiné le 29 juin à Annaba). On connait Ahmed Benbella le premier président de la république algérienne et Houari Boumediene le deuxième président de l'Algérie plus que Mohamed Boudiaf malgré son passé historique. Sans rentrer en détail dans sa biographie qu'on peut consulter sur le net, je dois tout simplement que cet homme était honnête et mort avec les mêmes principes. Sa vie a commencé par le statut de fonctionnaire dans l'administration, adjudant chef dans l'armée française en participant à la deuxième guerre mondiale en Italie. Après les massacres de 1945, il adhère au parti du peuple algérien (PPA), puis au parti de triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il était parmi les 6 fondateurs du FLN et le Groupe des 22 dont il était coordinateur. Membre du Conseil National de la Révolution Algérienne après le congrès de La Soummam. Le 22 octobre 1956 il a fait l'objet d'un enlèvement par les français suite au détournement de l'avion civil marocain qu'il le transportait de Tunis vers le Maroc avec d'autres dirigeants de la révolution algérien. De sa prison, il dirigeait la fédération de France du FLN en plus de ses responsabilités au sein du Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne (GPRA) dont il était vice président. Après le 5 juillet 1962, sa vie s'est basculée vers l'opposition au régime de Ben Bella en fondant le Parti de la Révolution Socialiste, détenu au sud puis libéré, exilé au Maroc. Il dissout son parti en 1979 et il se consacre à ses activités. Après la démission (on dit qu'il a été démis) de Chadli Bendjedid on a fait appel à lui et après un travail de quelques mois, il trouve la mort dans le Palais de la culture d'Annaba lors d'une réunion avec les cadres de l'est algérien dont je faisais partie. Durant sa présence en Algérie à la tête de l'Etat, il a fondé un parti et a essayé de redonner espoir à la jeunesse dans un moment de déstabilisation politique générale. Toujours fidèle à ses convictions, il est mort en défendant ses principes. Enfin, durant les années 1990, j'ai connu un ex membre du PRS (le parti de Mohamed Boudiaf) et depuis plus d'une décennie, je n'ai plus revue cette personne qui m'a promis de mettre à ma disposition quelques numéros de la revue de ce parti 'El Djarida". (voir la vidéo : vidéo )
Du côté français : Messali Hadj
Pour préparer cette partie concernant Messali Hadj, j'ai consulté le livre de Benjamin Stora que j'ai eu l'occasion de le lire il y a plus de dix ans. Messali Hadj (1898-1974) pionnier du nationalisme algérien (édition Rahma -Alger 1991) est "une solide et pénétrante biographie de Benjamin Stora permettra de mieux saisir la grandeur et les échecs de Messali" selon J.P .Rioux La croix, 3 mai 1984. Donc, à travers la dernière partie qui touche à la vie de cette personnalité (1954-1962) qu'on découvre que la lutte menée par la FLN et le MNA de Messali contre les français avait le même objectif, mais le MNA perdait le terrain en faveur de ses conquérants. L'aile militaire du MNA, l'armée nationale du peuple algérien conduite par le Général Belounis a été aidé par l'armée française après le massacre de Melouza. Néaumoins, la guerre fracicide entre le FLN et le MNA sur le territoire français s'est soldé par la décapitation du MNA. Messali vivait en France en résidence surveillée jusqu'au 1959. Je vous laisse avec la biographie de Messali Hadj, tout en indiquant que la traîtresse de ce dernier n'est pas affichée clairement. Jusqu'à l'indépendance, il était toujours pour l'indépendance de l'Algérie.
Messali est né àTlemcen et son combat de tout temps était consacré à l’Algérie. Père du nationalisme algérien, avant les Oulémas, les communistes et les autres élites nationales. Il était à l’origine de la création des mouvements nationalistes tels que l’Etoile Nord-Africaine (ENA 1926), du Parti du Peuple Algérien (PPA en 1937), du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD en 1946), et enfin du Mouvement National algérien (en 1954). Comme pour le Maréchal Pétain, il a commencé et vécu en nationaliste pour terminer sa vie en tant que traitre à la cause nationale au moins pour une grande majorité d’algériens.
A la différence du Maréchal Pétain, l’origine de cette déviation est purement personnelle. Le culte de la personnalité a été le déclencheur de la crise de 1954 entre Messali El-Hadj et le comité central du MTLD sur l’opportunité du déclenchement de la révolution. En un mot, Cette crise a été à l’origine de la création du Comité révolutionnaire de l’unité et de l’action (l’idée de Mohamed Boudiaf) devenu FLN qui a déclenché la révolution et ce pour mettre fin au conflit opposant Messali El-Hadj et le Comité centrale du MTLD.
Enfin, dans la conscience collective des algériens, Messali Hadj est un traître pour sa position prise vis à vis le FLN considéré par le peuple algérien comme son seul représentant légitime. Toutes tendances devaient rejoindre cette organisation en dépit des intérêts des uns et des autres. Le Président actuel Abdelaziz Bouteflika, originaire lui aussi de Tlemcen, a ordonné que l'aéroport de Telmcen prenne le nom de Messali et on parle de plus en plus d'une nouvelle lecture de son passé. Voir la vidéo et le discours de Messali (vidéo 1). (vidéo 2) , (vidéo 3).&(vidéo 4)
Le site de la Fondation Messali Hadj : (lien)
Le débat est ouvert
voir :
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