Cap...Journal d'un Musulman Allemand (18)
« Le chemin de la Mecque »biographie fascinante de Muhammad Asad m’ apprend que la fatalisme oriental bien compris, est une attitude non pas envers la futur mais envers le passé.
L’acceptation du destin (maktoub) n’est donc pas une excuse pour se rouler les pouces. Elle signifie simplement voir la volonté de Dieu derrière tout ce qui nous est déjà arrivé , que nous la voulons ou non.
Aussi. important était pour moi le jugement d’ Asad selon lequel l’hostilité dualiste contre la sensualité « charnelle » de l’ homme, introduite par St. Paul dans l’ église chrétienne., enlève à l’homme sa dignité comme une entité complète et parfaite. Il en résulte une revivification de Manichéisme au sein de la chrétienté. Séparant même aujourd’hui la soi –disant « sacré » du soi-disant « profane », attitude totalement étrangère au point de vue intégraliste de Musulman.
Asad attira aussi l’attention sur le fait, souvent omis, que le Prophète Mohammed avait révolutionné la système des valeurs de la société arabe de l’époque quand il remplaça las liens tribaux primordiaux, correspondant aux nationalismes contemporains, par un concept politique entièrement sur la solidarité des croyants.
Egalement subversives furent las injonctions de prophète pour la prière. Se jeter humblement à terre, en prosternation, devait être très répugnant pour ces nobles et orgueilleux bédouins de Quraysh.
Le lundi prochain : Spectacles Déerviches
Konya, le 13 juillet 1980
Voir aussi :
Cap...Journal d'un Musulman Allemand (17)
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