Cap...Le cinquantenaire de l' Indépendance de l'Algérie (4)
Cap...Le cinquantenaire de l' Indépendance de l'Algérie (4)
Par Abdeslam Benlarbi
Aujourd'hui : Djamila Bouhired & Yacout Zouzou
Du côté algérien: Djamila Bouhired
Personne n'est prophète dans son pays. Ce proverbe s'applique surtout à la combattante pour la liberté Djamila Bouhired.Très connue en orient plus qu'en Algérie, Djamila Bouhired est une héroïne de la guerre de libération nationale (1954-1962). Personnellement, j'ai lu son histoire dans les années 1970 dans une revue arabe ''Kol El Arabes" publiée à Paris. Malgré les changements en Algérie, on continue de la négliger, dernièrement elle a lancé un appel de détresse face à ses problèmes avec la vie quotidienne dont son récit :
« Monsieur,
Je me permets d’attirer votre attention sur ma situation critique. Ma retraite et la petite pension de guerre que je perçois ne me permettent pas de vivre convenablement. D’ailleurs, mon épicier, mon boucher, ma supérette pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent.
Il ne m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. Je sais que certains authentiques moudjahidine et moudjahidate sont dans la même situation, probablement plus critique. Je n’ai pas la prétention de les représenter ici, mais au poste où vous êtes, vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement.
Ces frères et sœurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage. La somme qui leur serait allouée ne pourrait dépasser les honoraires généreux attribués aux députés et sénateurs, ainsi qu’à vous-même et à tous les alimentaires qui vous entourent. Ainsi, je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre.
Avec mes sentiments patriotiques. » Lettre ouverte adressé le 9 décembre 2009 au président de la République.
Aussi, le 19 avril 2012 le quotidien algérien "El Watan" a publié encore une fois un autre appel de détresse émanant de Djamila Bouhired qui n'a pas pu prendre l'avion en destination de France pour se soigner en raison de manque d'argent.
Pour la biographie de Djamila Bouhired, je peux dire que sa vie a fait l'objet d’un film et de plusieurs écrits. Née en 1935 dans une famille de classe moyenne, elle est scolarisée dans une école française. Elle rejoint le Front de libération nationale durant ses années étudiantes. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison et assistante personnelle de Yacef Saadi à Alger.
En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par l'armée française.. Elle est graciée et libérée en 1962.
Elle travaille après sa libération avec Jacques Vergès, qu'elle épousera en 1965, sur Révolution africaine. Elle a eu 2 enfants de son mariage avec Vergès.
Du côté français : Yacout Zouzou
Aucune comparaison entre Djamila Bouhired et Yacout Zouzou. Cette dernière reste une exception dans la société algérienne où la participation de la femme algérienne du côté de l'occuprant était exceptionnelle. Aussi, Peu d'informations sur cette femme qui s'est engagée comme Harkette avec la France dans la Section administrative spécialisée ( SAS) de Hanoteau (l'actuelle Zeboudja) dans la wilaya (département) de Chelef (ex-El Asnam, ex-Orléansville) puis Harkette au 2/22/RI à Paul Robert. Selon ses proposes : " Je m’appelle Yacout Zouzou , j’ai quitté Ténès à l’âge de 14 ans. Je me suis engagée à la S.A.S de HANOTEAU. Je revenais de temps à autre à Ténès, mais j’y restais très peu de temps. Le Commandant de Montalembert commandait la S.A.S. d’Hanoteau à cette époque. J’ai ensuite été harkette au 2/22ème Régiment d’Infanterie à TENES, et détachée au 1/18ème R.A. à PAUL ROBERT. Sous protection militaire, j’étais chargé d’assurer l’action psychologique, l’infirmerie, et le conseil aux femmes dans les douars. De temps à autre, je servais également d’interprète.
A Ténès, j’étais sous les ordres du Colonel Ernaud, qui a organisé en 1962 mon rapatriement en France". (Blog de Michel).
Note : Pour préparer cette série d'articles, je trouve peu de Harkis qui ont réussi dans la vie. Contrairement aux parents, quelques enfants de Harkis ont pu franchir tous les obstacles pour faire une place dans la vie professionnelle et sociale en France. Pour les Harkis qui sont restés en Algérie, aucune étude n'a été consacrée à cette population.
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vous avez mit des image d'une harkette qui n'a donner aucune autorisation de publier ses photos personnel ce qui constitue un délit sur le droit a l'image.
je vous demande instamment de retirer les photo de Mme yacout zouzou dans la page .
(21 novembre 2013)
voir :