Cap...Journal d'un Musulman Allemand (37)
Bursa, la vieille capitale ottomane offre, à la fois, le ski (sur la montagne Ulu Dag) et la natation (dans la mer Marmara). Mais l'une de ses plus étranges curiosités est l’Ulu Cami (Grande Mosquée), juste au cœur de la ville. Ses murs intérieurs sont virtuellement un musée de la calligraphie Arabe, un art parvenu à une variété stylistique et à la perfection grâce aux Turcs. Toute aussi impressionnante, une fontaine à l'eau chantante de l'intérieur de la Mosquée qui tient lieu de place publique municipale. Ici, les touristes fatigués se reposent après avoir accompli leurs deux unités de prières (fak'at) obligatoires de salutation. Ici les étudiants dans un lent balancement de torses récitent le Coran. Là d'autres visiteurs s'acquittent de leurs ablutions rituelles (abdest).
Près du Mihrab, on trouve toujours quelques Musulmans profondément plongés dans la contemplation et l'adoration de l'invisible. D’autres, tous proches prennent un petit somme avant la prière du mi- après -midi, al-Assr.
Les visiteurs occidentaux, habitués à l'usage exclusivement sacral des églises (fermées, ensuite) seraient perplexes d’avant tout ceci. Il leur reste à apprendre qu'une mosquée, qui n'abrite ni autel ni tabernacle (tous deux entourés de tabous) n'a pas plus besoin que d'une place propre où les gens s'assemblent et prient.
La semaine prochaine : Trop beau pour être vrai?
Bonn, le 19 Septembre 1982
Voir aussi : Cap...Journal d'un Musulman Allemand (36)
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