Cap...Journal d'un Musulman Allemand (24)
L'idée selon laquelle sacrifier un homme, une femme ou un animal puisse racheter le pardon est aussi vieille (et aussi païenne) qu'il se peut ; une notion qui a assurément précédé la reconnaissance de Dieu comme le Clément et le Miséricordieux. Quand les dogmatiques chrétiens justifiaient les crucifixion de Jésus comme un sacrifice nécessaire, ils continuent de verser dans la logique d'un culte païen. Afin, d'être capable (!) de pardonner, Dieu a besoin (!) de son propre sacrifice? Qui, dirais-je, a contraint Dieu par la définition de tels besoins et l'imposition d'une telle exigence? Un telle idée n’est-elle pas un véritable blasphème? L'image de Dieu qui nous est présentée dans le Coran, même dans ces Sourates si "chrétiennes" come Al-Fatiha et ces versets si "chrétiens" comme le verset du Trône (Al Baqarah : 225), est beaucoup mains humanisée, beaucoup plus sublime que le concept de Dieu du Chrétien moyen. Il est par dessus tout remarquable que le Coran n’admet aucune intercession dans les relations entre l'individu et son Dieu. "Qui est celui qui peut intercéder auprès de Lui, si ce n'est avec Sa permission"? (2:225).
Ni khalif, ni Imam, ni Saint, nul ne peut intervenir sans le sens chrétien de médiateur, pour une tierce personne.
En d'autres mots, dés le 7ème siècle après J.C les fidèles musulmans étaient libérés de la tutelle découlant de l'administration de sacrements et placés rigoureusement dans un rapport existentiel, non-adouci, direct avec Dieu.
Un rapport qui convient parfaitement à l'homme adulte, l'homme moderne.
Le lundi prochain : Le sceau des Prophètes
Bonn, le 27 août 1980
Voir aussi :
Cap...Journal d'un Musulman Allemand (23)
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