Cap...La Princesse Elissa : Fondatrice de Carthage(2/5)

 Texte 

Abdeslam Benlarbi

Aujourd'hui : l'Exode

 ou

La Route d'Elissa

Je vous invite à voir & revoir la deuxième partie consacrée à la Princesse Elissa publiée  le 1er avril 2006 (Il y a juste quatre ans). Mais avant de vous laisser avec le billet, je dois dire que mon objectif c'est pas d'écrire l'histoire de cette femme, ou de faire copier-coller d'autres articles, mais mon désir c'est surtout de lever un peu le voile sur l'histoire de l'Algérie et du Nord Afrique. Aussi, après la première publication, j'ai reçu un courriel des Martiniques (Christine Brière http://christine.over-blog.com/) et de la Tunisie m'informant  qu'une manifestation annelle est consacrée à Elissa. Il s'agit d'une compétition féminine de voile qui a commencé en 2004. Les deux Ministères du Tourisme Libanais et Tunisien ont décidé d'organiser un tournoi de voile sur les traces de la route d'Elissa : Tyr au Liban, Chypre et Tunisie. Enfin, je vous laisse en compagnie de l'article, mais pour plus d'information, les historiens ont consacré beaucoup d' écrits sur Elissa, l'Empire Phénicien, les guerres puniques, Hanibal et la chutte de Carthage.

L'histoire ancienne parle d'Elissa (pd 840 – pd 760 a. JC.), de son frère Pygmalien et de leur père Matten souverain de Tyr. A sa mort, Matten, légua le pouvoir à son fils  et à sa fille. Le peuple de Tyr désirant un seul et unique souverain, suscita des dissensions au sein de la famille royale, d'autant qu'Elissa avait épousé son oncle Acherbas, grand prêtre de Melqart, qui jouissait d'une autorité aussi grande que celle du roi et disposait d'une richesse fabuleuse. Pygmalion, désireux de s'approprier et le pouvoir et les richesses de son oncle, assassina Acherbas. Elissa, menacée, décida de s'enfuir en usant de la ruse. Pour ne pas éveiller les soupçons de son frère, elle émit le désir de venir s'installer auprès de lui dans le palais. Pygmalion accepta en pensant qu'Elissa apporterait avec elle ses richesses. Il envoya ses navires pour la ramener. Elissa attendit la nuit pour cacher ses trésors dans la cale du navire et prépara des sacs remplis de sables qu'elle disposa à bord. Une fois en mer, elle jeta les sacs par-dessus bord, invoquant le souvenir de son mari en le suppliant d'accepter cette offrande. Ces sacs bien entendu ne furent jamais retrouvés. Les serviteurs du Roi prirent peur et décidèrent d'accompagner la princesse dans son voyage de crainte des représailles. Des sénateurs et des prêtres de Melqart s'étaient joints au groupe d'exilés. Ils se dirigèrent vers Chypre pour se ravitailler puis Malte. Quatre-vingts vierges, consacrées à Vénus avant leur mariage, furent enlevées et mariées aux Tyriens qui accompagnaient la princesse. Elissa « la vagabonde » brava la mer et partit à la recherche d'une « ville neuve ». Son navire accosta sur les côtes africaines.

Pour clôturer cette partie, on peut toujours lier l'histoire  ancienne avec l'histoire contemporaine, pour dire que le voyage d'Elissa a laissé ses traces tout au long de l'histoire. De ce fait, Les libanais ont fini pour accepter leur destin, c'est à dire quitter ou fuir le Liban pour aller loin en  Afrique de l'ouest,  en Amérique latine,  en Australie,  en Europe du Nord et partout dans le monde.

La photo est tirée du site ;

http://www.luxe-magazine.com/0-334-La_Route_dElissa_

  voir aussi :

Cap...La Princesse Elissa : Fondatrice de Carthage (I/5)

  Le jeudi prochain  : L'Apogée