Cap...Mémoires d'hier et regard d'aujord'hui (XV)
Je vous invite à voir & revoir la 15ème partie des mémoires de Monsieur Abdelmalek Belhadj-Mostepha publiée le 01/10/2007
- A Constantine
A Skikda
Secteur de l'éducation
secteur de la
culture
L'affectation
Trois années passèrent, une circulaire ministérielle vient rompre l'harmonie établie: Seuls deux inspecteurs devaient rester au niveau de Constantine-Ville, les autres devant rejoindre des sièges au niveau des dairas( sous-préfectures) respectives. Etant le plus jeune et le dernier arrivé, je n'avais aucune chance de rester à Constantine. Je devais donc rejoindre la daira d'Ain-M'Lila quand le poste de Skikda se libéra. Son titulaire, Monsieur Dif, que Dieu ait son âme, avait choisi de rejoindre sa ville natale, Mila. Monsieur Benmohamed ayant été nommé directeur de la formation au ministère de l'éducation nationale, son poste revint à Monsieur Ourrad. Je sollicitai donc une entrevue auprès de ce dernier et lui faisais part de mon désir de rejoindre Skikda plutôt qu'Ain-M'Lila. La raison essentielle invoquée fut d'ordre familial: mes enfants étant tous en bas âge, la présence de ma belle- famille habitant la ville pourrait être d'un précieux secours pour ma femme. Sensibilité à mon problème, Monsieur Ourrad me donne son accord, mais me demanda d'effectuer la rentrée dans ma circonscription initiale, ce que j'acceptai de bon gré. Ainsi passèrent les mois de septembre et octobre et Mr Ourrad m'accorda enfin l'autorisation e rejoindre mon nouveau poste.
une Ami 6 Citroën
Mes collègues à Ain-M'Lila organisèrent à mon intention une sympathie collation d'au-revoir et, de fil en aiguille, ils me dirent "Monsieur, nous allons vous avouer quelque chose.Nous nous sommes cotisées pour faire repeindre la voiture de Si Larbi , un notable de la ville, une Ami 6 Citroën, blanche comme la vôtre,car, souventes fois, elle nous a induit en erreur".
Une école? Khemisti, se trouvait à l'entrée de la ville. De l'une de ses classes, l'on pouvait apercevoir le sommet d'une petite colline qui surplombait la ville. Les maîtres successifs chargés d'enseigner dans cette classe étaient chargés de scruter le sommet de la colline et, dés qu'une Ami 6 blanche apparaissait sur la route, l'alerte était donnée dans la ville. Mais, ce qu'ils ne savaient pas, c'est que, dés que je mettais les pieds dans une classe, je sentais à qui j'avais à faire et qu'il y a tant d'indices révélateurs pour distinguer le bon grain de l'ivraie.
Cet aveu tardif ne change rien à la convivialité de la cérémonie et je quittai Ain-M'Lila après avoir souhaité à mes collègues du courage et une bonne poursuite de leurs carrières respectives.
J'eus, de nouveau, l'occasion de retourner à Ain-M'Lila, notamment comme invité à assister à des cours hippiques se déroulant au Fourchi, petite bourgade située non loin de la ville et les retrouvailles furent toujours chaleureuses.
Un dernier mot sur ma carrière professionnelle à Constantine
Je ne quitterai pas le pan de ma carrière se rapportant à Constantine sans, cependant, évoquer un événement qui ne marqua: alors que j'étais encore inspecteur de la circonscription de Contantine-Ain-M'Lila, je fus chargé d'assuer le sécrétariat jusqu'à la proclamation des résultats de l'examen d'entrée en sixième de toute l'ancienne wilaya( département). Environ neuf mille candidats ! M'inspirant de Descartes
qui recommandait de " diviser la difficulté en autant de parcelles qu'il faille pour la mieux résoudre", je regroupai mon équipe dans la grande salle de réunion située au dernier étage de l'inspection académique, la divisai en groupes dirigés chacun par un directeur chevronné et lançai les opérations. Le travail était fastidieux et difficultés nombreuses. Il nous obligeait souvent, notamment mes directeurs et moi-même, à rester dans la salle de secrétariat jusque tard dans la soirée. Un jour, Mr Benmohamed, habitant les lieux et s'apercevant qu'il y avait toujours de la lumière dans la salle, frappa à la porte puis entra. Mes collègues étant tous rentrés, il me trouva seul en train de mettre une dernière touche à mon organisation. Il m'obligea à m'arrêter et me remit une invitation qu'il avait reçue pour une représentation qui devait se dérouler au théâtre municipal. Je l'acceptai de bonne grâce, l'en remerciai et rentrai chez ois, fatigué mais heureux du travail accompli.
NB.La photo de Constantine est prise du site Constantine hier et aujourd'hui
La semaine prochaine :
Le 6 novembre 1971 prise de mes fonctions à Skikda