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 srigina

Cap...Mémoires d'hier et regard d'aujourd'hui (XVII)

18 Janvier 2010, 00:05am

Publié par safir

   

  Je vous invite à voir & revoir la 17ème partie des mémoires de Monsieur Abdelmalek Belhadj-Mostepha publiée le  15/10/2007

 

   
II- Ma carrière professionnelle
-  à Constantine
-  à Skikda
   . Secteur de l'éducation
   . secteur de la culture

 

 Aller en Libye ou rester à Skikda
Vers la fin du mois de janvier 72, je reçus la visite de Mr Abderrahmani, inspecteur général, venu me faire passer mes examens de titularisation. Nous choisimes deux classes: une dans le cycle  élémentaire et une de mathématiques au CIM El-Khawarizmi pour le cycle moyen. Nous rejoignîmes ensuite le lycée An-Nahda, dirigé alors par Mademoiselle Belarbi, où nous attendait le raps de midi. Au moment du café, Mr Abderrahmani demanda à la directrice si elle n'avait pas de probèmes dans sa gestion. Elle souleva alors un gros: le professeur de philosophie, un français, était parti pour un stage et avait abandonné sa classe qui préparait le baccalauréat. Alors il se tourna vers moi et me demanda de leur venir en aide. Je répondis: " je ne suis  pas professeur de philosophie, Mr l'inspecteur général ". Il reprit: " si, si, je sais que vous pouver les aider". Je ne pus ajouter un mot et Mademoiselle Belarbi retrouva le sourire. Une nouvelle charge pesait sur mes épaules. Dès que j'eus commencé mes cours, le proviseur du lycée Tebessi, lui aussi abandonné par le même professeur de philosophie, m'appela pour me supplier de prendre en charge ses deux classes orphelines. L'intérêt des élèves, à la veille d'un examen si important pour leur avenir, fut plus fort qu mes appréhensions et je dus, bon gré malgré, faire le professeur de philosophie dans les deux lycées du mois de février à la fin mai. Heureusemement, l'année suivante, la philosophie était seulement enseignée en langue arabe.
Au début de l'année 1972, soit quelques mois après mon installation à Skikda, un fait nouveau intervient: le gouvernement de la Lybie venait de demander à l'Algérie, dans le cadre de la coopération, trois inspecteurs francisants, remplissant certaines conditions, notamment une connaissance suffisante de la langue arabe. Le contrat devait être établi pour deux ans avec possibilité de renouvellement. Après y avoir longuement réfléchi et pris conseil auprès de mon épouse, je décidai de faire acte de candidature. Je réunis les documents nécessaires à la constitution du dossier et les expédiai, par voie hiérarchique au ministère de l'éducation. Plusieurs mois passèrent sans la moindre nouvelle. Mais, à la fin d'une réunion tenue à la direction de l'éducation au début du mois de juin, l'inspecteur d'académie me remit une correspondance émanant du ministère. Ma candidature était acceptée et on me demandait de prendre mes dispositions pour partir au début du mois de septembre. Mais je ne partis point: une turbulence, survenue en haute atmosphère, avait sans doute perturbé le cours des événements et mis un terme à la demande de la coopération. A vrai dire, je m'en fus pas tellement prendre car je commençais à prendre goût à mon travail et à mon séjour à Skikda, d'autant que mes enfants étaient encore trop jeunes.

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Les vacances à Collo

La
presqu'île de Collo .(c)Safir



Pendant les vacances scolaires de l'année 1972, le maires présidents des conseils communaux (APC) de la région de Collo me proposèrent chacun dans son secteur, de me faire visiter leurs écoles situées dans le massif et me faire découvrir la beauté et les  magnifiques paysages de  la contrée. Collo avec son saint Sidi-Achour, perché au sommet d'une haute colline, Cherai, Zitouna, Ouled-Attia, les splendides plages de sable fin de Tamanart, Bougarouni qui constituait le point le plus avancé de l'afrique en mer méditerranée. J'eus le coup de foudre pour cette si belle région qui réunissait mer et montagne. Quelques temps après, le maire (le président de l'APC ) de Kerkara, appelée aussi "Achra" car se trouvant à dix kilomètres de Collo,venant de terminer la construction d'une école avec deux logements de fonction, me proposa d'y passer mes vacances avant le rentrée scolaire. Cette invitation allait concrétiser l'amour que j'avais éprouvé pour le site. Je proposai alors à mon ami Djebbar s'il était interessè pour occuper  le deuxième logement : la réponse fut affirmative et no deux petites familles, petites parce que nos enfants étaient jeunes, rejoignirent l'école de Kerkera. Là , toute une  série d'activités étaient organisées: plage, pique-nique, pêche
etc.
            
 
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  (Bon appétit: Les Djebar et nous. Séjour à Kerkera (collo).Juillet-Août 1972 ).











Monsieur Djebbar, peintre, sculpteur, champion du système D, était aussi un bon pêcheur. Il m'apprit comment tenir une canne et je m'essayai à ce sport nouveau pour moi. Monsieur Hioun, le conseiller pédagogique, natif de Collo, était aussi un fieffé pêcheur. Parois, il nous rapportait des loups de mer que les dames mettaient rapidement dans la poêle. Nous avions également invité Chaab Belhocine à venir nous rejoindre mails il ne passa que quelques jours avec nous. Le soir les enfants endormis, nous organisions à cinq, les deux couples et Chaab, des parties de cartes, de rami notamment. Habitué à y jouer, Chaab était souvent le vainqueur mais il lui arrivait aussi, parois, ô suprême humiliation d'être battu par les dames. A la pêche, on rattrapait surtout des étoiles, ou plutôt ils et un jour, ayant capturé un poisson
pas plus gros que le petit doigt de la main, Chaab se tordit de rire sur le sable.
Ces vacances se terminèrent dans la joie et nos enfants avaient bien la joie et nos enfants avaient bien profité de leur séjour, A notre départ, ayant laissé les lieux tels qu'on les avait trouvés, nous remerciâmes le maire et nous dirigeâmes vers Skikda où nous attendait une nouvelle année scolaire.

La semaine prochaine :
une parenthèse dans mon parcours chronologique et le défilé des chars


 
  "Monsieur Abdelmalek Belhadj-Mostepha est venu incidemment à l'écriture après sa mise à la retraite. Il a, au cours d'une carrière professionnelle de quarante ans, Zélée et bien remplie, exercé successivemet les fonctions d'enseignant, de conseiller pédagogique, inspecteur de langue française, sous-directeur de l'éducation et directeur de la culture. Il a connu, durant sa vie, les souffrances et les privations de la deuxième guerre mondiale, les affres du colonialisme, l'exaltation et la foi de l'après-indépendance mais aussi le ressentimentetl'espoir souvent déçu. D'une plume acerbe,il pourfend la bîtise et l'infamie et glorifie le génie et le sens del'honneur. Idéaliste confronté aux réalités de la vie, il a été témoins de quelques événements qui ont marqué l'histoire du vingtiéme siècle. Son autobiographie,agréable à lire, recéle quelques anecdotes succulentes et certaines facettes de sa personalité".
Safir


  • A mon ami....(Safir) et sa famille
    Le film de ma vie, avec mes remerciments pour l'idée qu'il m' a soufflée et la parution de mon histoire sur son blog "srigina".
    Affectueuses pensées.

    Mr Belhadj-Mostefa

 
Pour suivre
 les autres parties
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Cap

 

Commenter cet article
L
je souhaiterai au défunt la miséricorde de notre dieu et qu'il est dans le paradis en_ challah
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L
monsieur. vous dites en 1972 vous étiez invités par le pésident de l'a p c de kerkera peutetre c'est une omission car en cette periode il n y a pas de président d'apc à kerkera?
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S
Pour M. Lanani : Monsieur Belhadj Mostepha Belhadj qui a écrit ses mémoires est décédé depuis plus de deux ans que Dieu ait son âme. Je sais s'il était toujours en vie, il pouvait donner les explications pertinentes. Je sais que les APC ont été mis en place en 1967, mais pour le cas de Kerkara érigée en commune en quelle année, c'est à vous de le dire. Aussi, M. Belhadj voulait aussi parler d'un délégué communal, dans tous les cas je peux pas parler en son nom. Merci pour votre commentaire et bon ramadan.
Z
Je m'en souviens tres bien, Mr Belhadj, de ces vacances la a Kerkera (Collo). C'etait vraiment le bon vieux temps. Bonne continuation. Zinou Djebbar.
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S
Bonjour Zinou, je cherche à contacter votre soeur. Nous étions camarades de classes et bonnes amies. J'habite en France depuis de longues années. J'aurais vraiment souhaité reprendre contact avec elle. Merci de bien vouloir me donner de ses nouvelles si bien entendu c'est bien votre soeur.
B
Très belle balade à Collo. SI vous souhaitez voir des photos et vidéos récentes de cettev ville, cliquez sur www.collo21.com<br />  
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M
Elles respirent la joie de vivre ces chroniques... Il n'a pas vu la lybie mais a pu vivre dans ce bel endroit..... Jolie photo de cete presqu'île. Bonne semaine
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J
tu avais déjà mis cet article là non ?
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A
Merci pour la suite de ce récit.
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C
merci pour la suite de cette aventure,toujours très agréable à lire.<br /> Bonne semaine.
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