Cap...Mémoires d'hier et regard d'aujourd'hui (25)
Je vous invite à voir & revoir la 25ème partie des mémoires de Monsieur Abdelmalek Belhadj-Mostepha publiée le 10/12/2007.
- à Skikda
. Secteur de l'éducation
. secteur de la culture
CULTURE
Au mois d'octobre 1986, je devais quitter définitivement le secteur de l'éducation, après trente deux années de bons et loyaux services. J'intégrai donc la nouvelle division de la valorisation des ressources humaines avec pour supérieur Mr FilAli et pour collègues hors éducation, Mr Salah Megharbi pour la formation professionnelle et youcef El-Kenz pour la jeunesse et les sports. Mes bureaux se trouvaient au niveau de l'actuelle daira. L'ancienne direction gérait les secteurs de la culture et du tourisme la nouvelle organisation administrative rattachait la culture à la D.V.R.H et le tourisme à la division de l'industrie ainsi, le personnel fut partagé et j'héritai, pour ma part, d'une dizaine d'agents entre attachés, agents d'administration, secrétaires et dactylographes.
Parmi eux, je connaissais une seule personne, Mr Brahim Bouaziz qui avait "taté" de l'enseignement auparavant. C'était lui d'ailleurs, qui avait facilité la prise de contact et je pus ainsi compter sur un groupe solidaire et disposé à donner le meilleur de lui-même.
Au niveau des institutions, la situation n'était pas aussi favorable. La Wilaya comptait dix-sept centres culturels, trois à Skikda et quatorze disséminés à travers les communes. La situation juridique était inexistante car ils n’étaient gérés par aucun statut et chaque commune se débrouillait comme elle pouvait pour faire fonctionner le sien. Autant dire que je me trouvais devant le vide absolu. Le personnel de gestion et d'entretien était, lui aussi, squelettique. Pour mener les activités dans les quatorze centres hors la commune de Skikda, la wilaya ne disposait que de sept animateurs sortis de l'institut d'art dramatique de Bordj el Kifane. Le don d'ubiquité n'étant pas possible, seuls sept centres pouvaient être dotés d'un animateur: la encore, la situation était quasi insoluble. Il fallait vite trouver des solutions, et la, mon expérience dans le secteur de l'éducation me fut d'un grand secours: pour pallier l'insuffisance de personnel, je décidai d'organiser un stage d'initiation aux activité culturelles habituelles: théâtre, marionnettes, art plastique, musique etc. Et pour les métiers féminins: couture, tricot, broderie.
Je faisais participer à ce stage organisé au technicum de Skikda des jeunes issus des communes où se trouvaient les centres culturels et disposant de quelques aptitudes artistiques. Pour l'encadrement, je fis appel à des maîtres confirmes, chacun dans son domaine et chaque atelier devait présenter, en fin de stage le produit de son travail: un sketch, un tableau de peinture, un chant choral etc. Le tout, régime d'internat compris, se passe dans de bonne condition et les résultats furent, somme toute, encouragements. L’année suivante, un stage du second degré, identique au premier, fut organisé au profit des mêmes personnes pour confirmer et améliorer leurs aptitudes.
J'avais, ainsi, réussi à résoudre d'une manière pragmatique, le problème de l'encadrement et mes nombreuses visites, de contrôle et d'encouragement, donnaient enfin quelques satifactions.
En ce qui concerne les problèmes juridique et financier, avec le concours de Mr Bouaziz et des services de la wilaya, nous trouvâmes une formule pour donner une existence légale à ces centres: un statut d'entreprise publique administrative et culturelle était élaboré et son financement assuré conjointement par la wilaya et la commune. Nos centres étaient, ainsi, les seuls à travers le territoire national, à être gérés par un texte juridique provisoire, pris au niveau local.
D'ailleurs, ma première visite au Ministère de la culture dans le courant de l'année 1987, fut pour moi l'occasion de réclamer avec insistance la promulgation de deux statuts: celui des centres culturels et celui des animateurs. On me répondit, à ce moment la qu'il étaient en cours d'élaboration ; de retour à Skikda, je me suis astreint à créer pour ces centres les conditions nécessaires à un bon fonctionnement: installation d'une commission à la tète de chaque institution et regroupant le responsable du centre, les représentants de la commune, de la Kasma (réprsentation locale du parti FLN) et de l'UNJA (union national de la jeunesse algérienne), un secrétaire et un trésorier. Le mobilier de bureau et le matériel d'animation furent inventories, remis en état et éventuellement complétés: bureaux chaises, armoires, tables, appareils de chauffage, téléviseur, électrophone, labo- photo, machine à coudre, fer à repasser, ballon etc.
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