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 srigina

Cap...Le Port Romain de Stora (22/22)

29 Septembre 2010, 23:23pm

Publié par safir

 Dossier préparé 

par

Agnès Pinelli  & Abdeslam Benlarbi

 

 

La dernière partie : Les Nécropoles du Port

Avant de quitter le village de Stora, nous devons mentionner une nécropole trouvée prés de la citerne, postérieurement à l'exploration de la Mar, et dont l'auteur du voyage aux Zibans, le docteur Guyon, parle en ces termes :

" Sur la gauche de la citerne, quand on approche de la mer, était un cimetière, remarquable pas son mode d'inhumation : les cadavres y étaient déposés tout entiers dans de grandes jarres, la tête en haut, et ces jarres étaient ensuite couchées les unes à côté des autres...Nous avons examiné bon nombre de crânes; chez tous, le sinciput était généralement déprimé, et l'occiput, au contraire, très développé. A l'Est, et tout à côté de ce cimetière, il y en avait un autre, dû vraisemeblement à une population moins ancienne, et où l'on trouve, dans des remuements de  terre, des sarcophages d'une seule pièce. Un de ces sarcophages, découvert peu avant notre passage, en contenait un autre en plomb, où était encore toutes les parties d'un squelette".

C'était bien là, en effet, comme l'auteur le conjecture si judicieusement, la double nécropole du port de Stora. La première était celle de la population phénicienne qui y vivait avant l’époque romaine. On sait, par de nombreuses découvertes sur les côtes de la Numidie et de la Proconsulaire, que le mode d’ensevelissement signalé ici était  propre aux Phéniciens. Parmi les plus récentes, notons celles de M. le lieutenant Hannezo, dans les nécropoles de Salakta et de Mahdia en Tunisie, et du P. Delattre, à Carthage. Toutefois, il parait, au dire de Pline, que beaucoup d’anciens Romains avaient adopté ce genre de sépulture. Il cite même, comme exemple, Varron qui voulut que ses restes, selon l’habitude Pythagoricienne, fussent introduits dans une amphore, enveloppés de feuilles de myrte, d’olivier et de peuplier.

 Mais le soin que prend le savant auteur latin de noter cette particularité, nous montre assez qu’elle n’était pas dans les habitudes de ses concitoyens. La nécropole disparue, dont nous parle Guyon, était donc bien celle des Phéniciens de Stora.

 Lorsque les Romains occupèrent l’ancien port, ils trouvèrent que le lieu de sépulture, adopté par leurs prédécesseurs avait été bien choisi et ils inhumèrent leurs morts à côté d’eux. De là la différence du mode  d’ensevelissement remarquée par Guyon.

Nous ignorons ce que sont devenus les sarcophages qu’il rencontra en 1847, sur ce point, et si on en a trouvé d’autres depuis, mais ce que nous devons retenir de cette  relation, c’est des fouilles, pratiquées sur le côté gauche de la citerne, près de la mer, seraient probablement fécondes en résultats. On ne manquerait pas d’y rencontrer surtout l’intéressant mobilier de terres cuites, dont les tombes phéniciennes sont si riches, dans ces anciens parts carthaginois, dissémines sur les côtes d’Afrique, jusqu’au détroit de Gibraltar. Les récentes recherches tentées à Collo, le port le plus voisin de Stora, par M. le capitaine Hélo, avec l’aide de la Société Archéologique de Constantine, et dont M.Héron de Villefosse vient de rendre compte, au nom de cet officier, à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettes, font bien augurer de ce que pourraient nous donner des investigations méthodiques et approfondies, essayées dans l’ancienne station maritime d’Astarté.

 

 

 

L'idée

    clip_image001.jpgJ'ai lancé récemment un appel pour l'envoi des écrits et photos du port de Stora. J'ai reçu de la part de Madame A.P de France cet écrit avec deux photos de classes qui remontent aux années 1958 et 1959. Je la remercie vivement et je vous propose ces articles tirés d'un livre ancien en plusieurs parties. L'intitulé du livre n'est pas  connu, mais je  pense qu'il s'agit de la Revue Africaine.  Donc, on traite le Port Romain de Stora, mais en réalité tous les ports algériens dont celui de Stora ont été construits par les phéniciens. Les Romains après la chute de Carthage ont utilisé ces ports puniques et ils s'intéressaient  plutôt à l'intérieur des terres. En Algérie, ils ont bâti Timgad (ville militaire), Djemila, Tipaza, Tébessa et autres.  Les romains étaient des  terriens et non des navigateurs comme les autres peuples maritimes : Phéniciens, Grecs, viking et polynésiens.

 

Voir aussi :

Cap...Le Port Romain de Stora (21/22)

 

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