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 srigina

Le Prince Marcello 1er accorde une interviewe à " Srigina''

1 Octobre 2017, 22:31pm

Publié par safir adya

 

 

 Dans l'entretien qu'il a accordé à '' srigina'',  Marcello 1er Prince de la Principauté de Seborga  a abordé sans détour  quatorze questions  d'actualité et d'autres qui ayant trait à l'avenir de la Principauté de Seborga. Au nom de tous les internautes qui nous suivent des quatre coins du monde, nous remercions son Altesse et son équipe  pour cet entretien en espérant que cette communication  qui s'adresse  aux africains et aux francophones aura  tous les effets positifs sur  la cause de Seborga.

 

 Interview réalisée par

 

Abdeslam Benlarbi

 

 

1) Srigina : Votre Altesse, récemment une personne française s’est autoproclamée « Prince de Seborga » de façon illégitime, et aussi notre blog était victime de son imposture : l’affaire peut se régler à court terme ?

 

Marcello 1er : En mars 2016 nous avons découvert qu’un citoyen français nommé Nicolas Mutte conspirait pour me remplacer, dans une sorte de « coup d’Etat ». Il a créé – rigoureusement en français – un faux site (www.principautedeseborga.com) parallèle à celui officiel (www.principatodiseborga.com), où Mutte se proclame « S.A.S. Nicolas 1er, Prince de Seborga ». Au-delà de la question du folklore, l’affaire peut aussi avoir des répercussions plus sérieuses. Nous sommes convaincus que cela ne sert qu’à masquer le but réel de ces personnes : exploiter économiquement le nom et la réputation de la Principauté de Seborga pour commettre des fraudes et recycler de l’argent. Ces messieurs ont en effet créé une pseudo « Banque Centrale de la Principauté de Seborga » et ils ont tenu des rencontres de haut niveau avec d’importantes personnalités politiques africaines, en particulier en République Centrafricaine et au Togo. Mais cette banque fantôme n’existe pas : à l’adresse indiquée, il n’y a qu’un terrain… ! C’est pourquoi nous avons réputé qu’il était mieux de notifier les autorités françaises et italiennes en soumettant une plainte. À court terme nous espérons mettre fin à cet abus, dont beaucoup de gens commence finalement à se rendre compte.

 

2) Srigina : Vous êtes un Prince élu pour sept ans sans un Prince Héritier : dans ce cas il ne s’agirait plutôt d’un régime républicain et non d’un régime monarchique ?

 

Marcello 1er : Non, Seborga n’est pas une république : même si le chef d’Etat est élu, il a dignité de Prince. Notre forme de gouvernement est donc la monarchie élective. Au Moyen Age, le Prince de Seborga était l’Abbé de Lérins, qui, bien sûr, ne pouvait pas avoir d’enfants : cet héritage est également resté aujourd’hui, même si le Prince n’est plus une figure cléricale. Le mandat est de sept ans, après lesquels les Seborgiens sont appelés aux élections. La forme de la monarchie élective peut sembler un contresens, mais en réalité il y a des pays dans lesquels cette forme de gouvernement est effectivement utilisée : par exemple, la Cité du Vatican, la Malaisie, les Iles Samoa.

 

3) Srigina : A Seborga il y a un Conseil de la Couronne : quel est son rôle ?

 

Marcello 1er : Le Conseil de la Couronne est le Gouvernement de la Principauté. Les 9 conseillers (4 nommés par le Prince et cinq élus par le peuple) assistent et aident le Prince dans sa tâche, et chacun s’occupe, dans la mesure du possible, des thèmes typiques du ministère dont il est chargé, peut-être même de concert avec l’administration municipale.

 

4) Srigina :  Pour les sept ans prochains, quelle votre stratégie dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels ?

 

Marcello 1er : Parmi les points de mon programme gouvernemental il y a la réforme des Statuts Généraux (c’est-à-dire la constitution de la Principauté), l’informatisation des procédures administratives de la Principauté, le développement économique de Seborga (également par la construction d’un hôtel de luxe : des terrains ont déjà été vendus à des investisseurs arabes), la réaffirmation de la volonté d’indépendance à travers l’adhésion à l’UNPO et la formation d’une Commission pour l’Indépendance, l’intensification de la promotion de Seborga par la presse et l’augmentation des initiatives folkloriques lié aux Gardes de la Principauté et aux sports. De plus, évidemment, la résolution de la question du coup d’Etat une fois pour toutes.

 

5) Srigina : L’adhésion du peuple de Seborga à votre règne, est-t-elle totale ?

 

Marcello 1er : Seborga a 320 habitants et presque tous soutiennent la Principauté. En avril, j’ai été réélu Prince avec 75% des votes : la majorité m’a donc soutenu comme Prince. Mais bien sûr il y a aussi des Seborgiens qui sont plus sceptiques à mon égard ou à regard de la Principauté elle-même, mais si cela se passe dans un climat de respect, ça va bien : la Principauté a une connotation démocratique, et donc le désaccord, dans la mesure où il est exprimé sous les formes appropriées, est évidemment respecté.

 

6) Srigina : La Principauté de Seborga, malgré son histoire très ancienne, vit toujours dans un isolement : quelles sont les causes ? Internes ou externes ? Problèmes de communications ou de géographie ?

 

Marcello 1er : Je ne dirais pas que Seborga soit si isolée : je pense en fait que depuis les années 90, quand la Principauté a pris une forme plus consolidée avec la refondation des institutions par le Prince Giorgio, Seborga était déjà célèbre, avec plusieurs journaux nationaux et étrangers qui s’intéressaient à notre réalité. Bien sûr, les dimensions réduites de notre village, qui est en autre situé dans l’arrière-pays de la Ligurie et en proximité de la frontière italienne avec la France, ne penchent pas particulièrement à notre faveur. Mais récemment le fait que nous avons rendu la Principauté plus « institutionnelle » et que nous avons poursuit une excellente stratégie de communication nous a permis d’accroître considérablement notre réputation : nous avons un site web très complet, toujours mis à jour, nous exploitons les « social networks » (récemment, nous avons ouvert une page Facebook institutionnelle qui à déjà plus de 4.000 « J’aime »!) et nous avons développé des relations avec le monde du journalisme et des médias. Donc s’il y a réellement un problème d’isolement, ça ne dépend pas de la politique de communication de la Principauté, mais plutôt de son emplacement géographique un peu isolée.

 

7) Srigina : La priorité de la Principauté est de se faire connaître par le grand public ou par les institutions régionales et internationales ?

 

Marcello 1er : Tous les deux aspects sont importants et ils s’influencent réciproquement : plus les gens nous connaissent, plus nous aurons l’attention de la communauté internationale. Et c’est aussi le contraire : plus nous serons pris en compte par la communauté internationale, plus nous seront respectés par les gens.

 

8) Srigina : Au niveau diplomatique, quelle est votre stratégie pour faire connaître la Principauté et tisser les relations avec les autres ?

 

Marcello 1er : Nous essayons d’ouvrir nos représentations dans divers Pays dans le monde. Quand nous trouvons une personne étrangère qui démontre de bien connaître la Principauté et qui peut offrir des contacts intéressants avec les institutions locales, nous lui proposons de devenir notre représentant honoraire dans son Pays. Les représentants étrangers de la Principauté promeuvent Seborga auprès des gouvernements et des citoyens étrangers, en les sensibilisant à notre histoire et à notre volonté d’indépendance.

 

9) Srigina : Quelles sont les priorités de votre Conseillère aux Affaires Etrangères pour ce qui concerne l’Afrique ?

 

Marcello 1er : Il est certainement nécessaire de consolider la présence de la Principauté de Seborga en Afrique, d’autant plus que le « faux prince Nicolas 1er » a essayé d’y promouvoir une idée de Principauté de Seborga qui est totalement fausse. Nous n’avons actuellement qu’une Représentation à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

 

10) Srigina : L’Italie, qui reconnaît sur son territoire l’Etat du Vatican et la République de Saint Marin, va-t-elle reconnaître votre Principauté ? Dans le cas de refus répété, qu’elle est votre stratégie en la matière ?

 

Marcello 1er : Il est très difficile que ça se passe : l’Italie n’a aucune intention de renoncer à un territoire qu’elle considère comme propre. Notre stratégie est plutôt d’être reconnus par d’autres États souverains ou par un organisme international tel que la Cour Internationale de Justice.

 

11) Srigina : La Principauté de Seborga et la Commune de Seborga : comment les choses se passent sur le terrain ? Est-ce qu’il y a un conflit de compétences, un conflit d’attributions, ou bien une complémentarité entre les deux ?

 

Marcello 1er : Avec la Commune de Seborga il y a un climat de coopération : même si nous avons des moyens et des motivations différents, la Principauté et la Commune ont en tout cas pour objectif le bien de Seborga, qui est actuellement représenté principalement par le tourisme et le soutien à l’économie locale. La Principauté est la motivation principale du flux touristique vers Seborga, et cela finit pour prévaloir sur le fait que la Principauté cherche l’indépendance. Et aussi les villes limitrophes bénéficient du fait qu’il y a une Principauté, car les touristes qui nous visitent se rendent souvent dans les villages voisins.

 

12) Srigina : La Principauté de Monaco, malgré ses limites territoriales, a un rayonnement sportif, culturel, touristique, nautique au niveau international. Cette expérience, est-elle étudiée par vos soins pour en faire de même ?

 

Marcello 1er : Certainement : Seborga ne sera jamais comme Monte-Carlo, mais bien sûr la Principauté de Monaco est un exemple à regarder, car il est un petit Etat où il y a tout est où tout fonctionne parfaitement.

 

13) Srigina : Le monde francophone, est-il pour la Principauté un domaine à découvrir ?

 

Marcello 1er : En fait, comme nous sommes proches de la France, nous avons déjà une bonne relation avec le monde francophone. Nos premiers représentants étrangers étaient français. Mais nous n’avons actuellement aucune relation avec le Canada ou avec l’Afrique du Nord.

 

14) Srigina : La Principauté envisage-t-elle de participer dans le monde des expositions ? Je parle surtout des expositions économiques et cultuelles, ainsi que les manifestations sportives.

 

Marcello 1er :  C’est difficile, parce que la Principauté est basée sur une base volontaire et ces expositions coûtent souvent cher, mais s’il y a une chance nous essayons évidemment de la saisir. Nous avons récemment participé à une exposition consacrée aux micronations à Eslöv, en Suède. Nous avons également une équipe de football inscrite à la NF-Board, une fédération qui réunit toutes les équipes non reconnues par la FIFA. Cette année, nous espérons participer aux championnats du monde de la NF-Board qui auront lieu en décembre.

 

 

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